.

.

lundi 10 novembre 2014

Tiers-lieu toi-même !

Source : Socialter

Tribune : Tiers-lieu toi-même !
Paul Richardet est chef de projets au Silicon Sentier, animateur de la Cantine et du NUMA, le Grand Lieu Intégré de l'Innovation.

Depuis longtemps, je préfère la définition d’« espace hybride et partagé » à celle de « tiers-lieu ». Je vais vous expliquer pourquoi.

L’expression « tiers-lieu » est devenue une référence avec l’ouvrage du sociologue Ray Oldenburg intitulé The great good place. L’auteur y analysait ces lieux de sociabilité nécessaires à l’individu, et situés hors de l’entreprise ou de la sphère privée. Par viralité, l’expression s’est ensuite répandue chez les chercheurs et professionnels travaillant sur les univers parapublics ou sur les nouveaux modes de travail. Mais cette formule me paraît construite hors-sol, par défaut : comme s’il restait, après avoir organisé la ville de manière civilisée et rationnelle, quelques endroits indéfinis et incertains, sorte de jachère immobilière, que l’on attribuait alors à des « tiers », exclus du contrat social.

Depuis la création de la Cantine en 2008, les espaces coworkings, fab labs et autres hackerspaces ont été nombreux à voir le jour, et il est désormais possible de définir de manière précise ce type de lieux. Pour cela, je reprendrais trois notions simples qui les caractérisent : « espace », « hybride » et « partagé ».


Espace tout d’abord. Qu’il s’agisse de coworking ou d’ateliers de fabrication numérique collaboratifs, toutes ces expériences s’incarnent dans un territoire défini. Ces nouveaux lieux sont une belle occasion pour les architectes, designers, urbanistes mais aussi pour les utilisateurs eux-mêmes, de repenser les espaces collectifs, de leur redonner du sens, et d’inventer des modes de fonctionnement originaux.

Hybride ensuite, parce que le mélange, la complémentarité et l’interdisciplinarité me semblent être les caractéristiques principales de cette nouvelle manière de vivre ensemble. Après l’hyperspécialisation, nos sociétés aspirent désormais à plus de transversalité. Le travail collaboratif, l’échange et la mixité font émerger une intelligence collective, contribuent à pacifier les relations sociales et favorisent une plus grande capacité d’adaptation. Concrètement, ces espaces facilitent les échanges entre techniciens et intellos, programmeurs et utilisateurs, jeunes et vieux, PME et grands comptes… Dans ces lieux hybrides, chacun peut trouver sa place, collaborer, et contribuer à un objectif commun.

Partagé enfin. C’est peut-être la notion qui suscite le plus de résistances. Car notre pays reste fondé sur des modèles paysans et royalistes, où le territoire et la sacro-sainte règle de la propriété règnent en maîtres. Mais aujourd’hui tout est dans l’interrelation. Et le numérique en ajoute une bonne couche avec le travail en réseau, la dématérialisation et le foisonnement de l’immatériel. Qu’il s’agisse des nouveaux modèles de l’économie collaborative, du logiciel libre ou de la participation des citoyens à l’élaboration des décisions collectives, tout nous démontre que les valeurs d’ouverture, d’échange, de contribution nous ouvrent une nouvelle ère d‘intelligence. Et pas uniquement pour assumer l’héritage de dettes financières ou écologiques. En constituant une expérience concrète de partage, ces nouveaux espaces sont donc les véritables laboratoires d’une vie collective pacifiée et créative.

Voili, voilà. Vous pouvez maintenant attacher vos ceintures et rabattre la tablette située devant vous. Nous allons bientôt atterrir. La température au sol est de saison. À bientôt sur nos lignes…

@paulrichardet


lundi 8 septembre 2014

Étude exploratoire des Tiers-Lieux comme dispositif d’incubation libre et ouvert de projet

Source : pratiques-collaboratives.net 


Cet article reprend la première partie du texte, publication d’Antoine Burret réalisée dans le cadre de laXXIII Conférence Internationale de Management Stratégique qui a eu lieu à Rennes du 26 au 28 mai 2014, une publication reprise sous licence CC by sur le site de Movilab
Résumé

Cet article présente les Tiers-Lieux comme des dispositifs permettant le partage de savoirs, la mutualisation de ressources et la création collective de biens communs pour favoriser la résolution de problèmes de société. Il interroge en filigrane la transférabilité des systèmes de partage et de co-création propres au monde du logiciel libre pour la conception, la création et la production de nouveaux produits ou services à valeur ajoutée.

L’évolution actuelle dans le champ de la recherche en entrepreneuriat tend à prendre en considération la dimension sociale de l’acte d’entreprendre. L’angle purement technique et mécanique est délaissé au profit d’une approche prenant en compte des facteurs intangibles tel que l’apprentissage collectif, le travail en réseau, l’exploration et la part d’inconnue inhérente à l’acte de création. Cette variation justifie l’attention portée actuellement sur certains types de dispositifs émergents tels que les espaces de travail collectif/collaboratif et par extension les Tiers-Lieux. Cependant il existe un amalgame terminologique entre les espaces de travail collectif/collaboratif et les Tiers-Lieux. En effet, si initialement le terme Tiers-Lieu a été introduit pour commenter la naissance de nouveaux lieux, intermédiaires entre le domicile et le travail, adaptés à un style de vie urbain, individualisés et mobiles, la constitution d’un réseau francophone des Tiers-Lieux Libre et Open Source offre de nouveaux éléments. L’observation du parcours de création de ce réseau, de son mode de travail ainsi que l’analyse de son document manifeste, permet d’affiner la compréhension de ce concept et de ses modalités d’applications.

Il apparaît ainsi qu’un lien ténu relie les Tiers-Lieux et le monde du libre notamment au niveau des licences et dans la manière dont les savoirs intègrent un patrimoine informationnel commun sur lequel tout un chacun peut s’appuyer. A partir de ces données, cet article analyse une expérience menée autour et par les Tiers-Lieux à Saint-Étienne sur l’accompagnement de projets entrepreneuriaux et associatifs dans une logique libre et ouverte. Cette expérience vise à générer de nouvelles valeurs en articulant les ressources préexistantes d’un territoire autour de situations collaborative de travail, d’un même système d’information et d’un modèle de gouvernance propre. L’enjeu est de permettre aux porteurs de projets de s’organiser en réseau et de consolider un socle commun de savoir sur lequel ils s’appuient pour ensuite développer leurs propres produits ou services. Cette approche évoque éminemment les pratiques de création et de production à l’œuvre dans le champ des technologies libres. Elle offre également un axe de réflexion original sur la manière dont les Tiers-Lieux peuvent permettre aux organisations privées, publiques et associatives de repenser leurs approches stratégiques à l’aune des transformations qu’opèrent les technologies numériques sur notre société.


Lire la suite

samedi 31 mai 2014

Les Tiers-Lieux en 3 images


Source : LaVieCheap






Les Tiers-Lieux c’est aussi dans les Milieux Ruraux.

Source : LaVieCheap

Salariés, indépendants ou même retraités Chantal, Sylvain, Didier, Jacqueline, Céline, Catherine, Gabriel et Pierre partagent le même constat.
Didier pense que "l’intérêt du télétravail c’est de ne pas travailler chez soi et éviter les trajets et la fatigue engendrée. A 50 ans on est usé !" Chantal souhaite échapper au "métro-boulot-dodo". Jacqueline évoque "les trains et leurs problèmes d’horaires".
Pour Catherine, "il n’est pas facile de travailler tout seul à la maison. Difficile, aussi de faire évoluer les mentalités des employeurs".  Céline est déjà télétravailleuse, elle souhaite discuter de "la qualité de vie dans le télétravail".
Trois mots reviennent souvent dans la bouche des participants :
partager, mutualiser et échanger.

Lire l'article


mardi 29 avril 2014

Pour créer des synergies de coworking il faut s’appuyer sur des communautés

Source : millenaire3.com

Coworking en majuscule se détache sur le mur du fond, un slogan accroche l’oeil : « Être petit n’a jamais empêché de grandir ». Bienvenue au Comptoir Numérique, vaste espace sur deux étages près du tramway qui traverse Saint-Étienne. Rencontre avec Yoann Duriaux, initiateur de ce tiers-lieu, improbable mélange des genres entre appartement, entreprise, école et café du commerce.

Interview pour la revue M3 n°3-Octobre2012. 

  1. Où sommes-nous ?
  2. Quel est votre parcours ?
  3. Quel était votre levier pour convaincre ?
  4. Le point essentiel à ne pas oublier pour que cela fonctionne ?Pour créer des synergies de coworking il faut s’appuyer sur des communautés.
    L’état d’esprit est celui d’une école mutuelle pour reprendre un concept anglais du XVIIIe siècle. Je ne peux pas être expert en tout, je fais une conférence sur un sujet le matin et je suis élève de celle de l’après-midi.

  5. Un tiers-lieu a aussi un rôle social pour vous ?
  6. Quelle suite imaginez-vous ? Aujourd’hui, il faut voir le numérique comme une possibilité de transition économique à l’échelle d’un territoire.
Lire l'article

L'alchimie des tiers-lieux

Source : millenaire3.com

Les nouveaux espaces de travail et d’échanges semblent devenir le Graal en vogue chez les décideurs publics. Ces « tiers-lieux » sont attractifs pour la classe créative, et on leur attribue un impact positif dans la compétition urbaine. D’où la tentation de les multiplier. Mais sont-ils vraiment reproductibles ? Les pouvoirs publics peuvent-ils les générer ex nihilo ? Ou faut-il se contenter d’en accompagner la naissance ? Un mode d’emploi par Nicolas Nova.


Texte écrit pour la revue M3 n°3 


Sommaire
  1. Les chaises design ne suffisent pas ! 
  2. Au départ, un groupe d’individus
  3. Indispensable : cibler un public
    Créer un tiers-lieu relève d’une démarche holistique.
  4. S’appuyer sur un embryon existant
  5. Une dimension collective appuyée par la technologie 
    En réalité, la réussite d’un endroit de ce genre relève davantage d’un équilibre entre un lieu et des personnes ou des groupes qui peuvent y être associés. Il faut comprendre l’ensemble de ces relations pour aider un tiers-lieu pertinent à naître et pour l’accompagner.
Lire l'article


mercredi 9 avril 2014

Quinzaine des Tiers-Lieux

Source : OpenScop

Des millions d’individus s’engagent quotidiennement à travers le monde dans une démarche de partage de savoir, de mutualisation de ressources et de création collective de biens communs afin de faire émerger des solutions de développement pour les territoires, les entreprises et les habitants.

Les Tiers-Lieux incarnent localement cette dynamique globale, source d’innovation dans une société en transformation.

Du 07 au 18 avril 2014, les explorateurs locaux, nationaux et internationaux des nouvelles manières de penser, concevoir et organiser les ressources d’un territoire, d’une entreprise ou d’un projet se réunissent dans différents (tiers) lieux de Saint-Etienne.

Ce programme, porté par Openscop, Zoomacom, OpenFactory Sainté et le cluster Culture et Coopération, propose rencontres, tables rondes, (non) conférences, hackEvents, labos et ateliers pratiques libres et ouverts à tous.

Inspiré des modèles contributifs comme peut l’être celui de Wikipédia, la Quinzaine des Tiers-Lieux est un événement inédit pour découvrir et expérimenter la dynamique des Tiers-Lieux francophones. Salariés, indépendants, entrepreneurs, étudiants, chercheurs, citoyens, makers, designers, codeurs, bricoleurs, bidouilleurs, il est temps de co-construire des réponses aux défis qui nous attendent.

Plus d'informations, programme et inscriptions >> www.tilios.fr

Les Usines Nouvelles

Source : http://www.lesusinesnouvelles.com/


Objectif :

Valoriser le patrimoine industriel et naturel du lieu, dans la mesure des contraintes en vigueur, en lui redonnant sa vocation initiale de production par l’installation de porteurs de projets, dans les bâtiments restaurés en tant qu’ateliers et bureaux.

Les projets accueillis, dans les secteurs de l’environnement, des énergies renouvelables, des arts, de la culture, de l’économie sociale et solidaire, se développeront de manière indépendante ou en collaboration, ouvrant ainsi la possibilité de mutualisation d’idées, de moyens, et d’actions.

La mise en forme de ce projet se traduit par la création, sur cette ancienne friche industrielle, d’un TIERS LIEU/ TIERS ESPACE


Impulsion :

L’histoire commence par un attachement profond à ce site abandonné, dans lequel, comme la plupart des poitevins, nous nous sommes émerveillés ou avons réalisé des projets qui avaient besoin de ce genre de  » no man’s land « .

L’idée d’une démolition programmée (heureusement hors de prix) était inacceptable, alors que cette usine représente la dernière grande friche industrielle encore debout aux alentours de Poitiers. La mise à terre sauvage des superbes bâtiments type Eiffel du « Parc à fourrage » près de l’Hypogée des Dunes a été un événement dont nous ne voulions pas voir la réédition à la Filature.

Il a donc fallu prendre le taureau par les cornes ! Et nous nous sommes lancés le défi d’arriver à sauver ce patrimoine industriel, et d’en faire un lieu qui correspondrait à nos aspirations de vie.

Sans le savoir nous travaillions en binôme depuis 2009, chacun de notre côté. Voyant que les choses piétinaient, le propriétaire, un industriel charentais, eu l’idée de nous associer plutôt que de nous mettre en concurrence. Ce choix fut avisé. Car même si nous ne nous connaissions pas, nous avions sensiblement le même projet, et l’évidence du quartet s’est imposée à nous.

Après une semaine d’écriture commune, les fondements du projet furent posés. Dés lors, les obstacles, jusque là rédhibitoires, ont été franchis les uns après les autres.

Après 2 ans de négociations et de démarches intenses, nous avons pu acquérir le site en février 2012, qui fut reconnu peu après patrimoine industriel remarquable (I.S.M.H.).

La réussite de ce challenge vient de notre différence. Nous avons chacun des compétences spécifiques et complémentaires. Christine Graval dirige un bureau de production dans le domaine culturel, Cyril Chessé est régisseur, Franck Courtioux dirige une entreprise de travaux du bâtiment et Denis Meunier est collaborateur d’architecte des Monuments Historiques. En parallèle, notre grand point commun est un investissement très fort dans le milieu associatif et créatif qui nous a forgé une expérience et une envie commune de projets partagés.


Intentions :

Après 150 ans d’activités (1850/1976), et 30 ans d’abandon (1982/2011), quatre entrepreneurs, persuadés de la valeur et du potentiel du site, le rachètent en 2011, avec comme intention :
  • 1/ Restaurer le site, inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis fin 2011, en respectant les caractéristiques patrimoniales remarquables des bâtiments et en privilégiant des techniques de rénovation éco-responsable.
  • 2/ Développer un projet porteur et socialement innovant, économiquement viable, avec les réseaux et partenaires du territoire.
    Lieu identifié comme Pôle Territorial de Coopération Economique émergent depuis début 2013 (Grand Poitiers Hôtel d’entreprises et Pépinières de projets : partenariat existant avec le service Economie du Grand Poitiers, la Chambre des Métiers, études en cours.
  • 3/ Accueillir et créer des emplois, directs et indirects dans les secteurs environnementaux, énergétiques, artistiques, culturels, des industries créatives, et de l’économie sociale et solidaire
    Un poste de coordinateur du projet, porté par l’association AY128 existe depuis mai 2013 (financement FSE et Région Poitou-Charentes jusqu’en juin 2014).
    Création d’un poste de FabManager courant 2014, (FABLAB = laboratoire de prototypage autour des outils numériques)
    Une dizaine de structures accueillies en septembre 2014 dans les premiers espaces de Coworking(bureaux, ateliers mutualisés)
    Préfiguration en cours d’une Coopérative d’Activités et d’Emplois Culture en Région Poitou Charentes(portée par Consortium – Bureau de production)
  • 4/  Animer un lieu dédié à la Création/Formation/Médiation autour des technologies : le FABLAB UNIT, ouverture au printemps 2014.
    * en partenariat avec le CRIJ Poitou Charentes, Le Lieu Multiple/ Espace Mendes France, le réseau des FABLABS régionaux et nationaux, l’école des Beaux-Arts de Poitiers        * en savoir + : lien vers bloc fablab
  • 5/ Produire des énergies renouvelables, hydro-électriques et photovoltaïques sur le site (études en cours).
  • 6/ Impulser et animer un espace de médiation autour des énergies renouvelables et du développement durable.
  • 7/ Initier un projet artistique et culturel transdisciplinaire dans et hors les murs : recherche et création, résidences d’artistes, production d’œuvres, diffusion et médiation.
  • 8/ Contribuer à la dynamisation de la zone de l’ile et de l’étang de la Filature via le projet de développement local, touristique et culturel « Avenue de la Plage » : zone de baignade et loisirs, programmation culturelle estivale, parcours pédagogiques. Etudes en cours avec le Syndicat Mixte de l’Etang de la Filature, les villes de Smarves et Ligugé.
  • 9/ Développer les activités de l’association « Les jardins familiaux de la Filature » qui gère par délégation une quarantaine de jardins situés route d’Iteuil. + Renvoi lien bloc Développement durable

Tiers Espace / Tiers Lieu:

Nous adhérons aux concepts de Tiers Espace défini par Hugues Bazin, et de Tiers Lieux défini par Movilab (www.movilab.eu).

Qu’est ce qu’un Tiers Espace ?

« Le tiers espace est à la fois une réalité de l’expérience humaine et un dispositif opératoire. Le tiers espace offre une grille de lecture pour comprendre les mouvements émergents … Trois figures du tiers espace sont définissables : le contre-espace pour sa dimension sociopolitique, le tiers paysage pour sa dimension écologique et écosystémique, le tiers-lieu pour sa dimension d’auto-fabrication économique et culturelle. »

Par Hugues Bazin, Intervention au symposium « Art et Développement Humain » (Armentières -59, 11 octobre 2013)

Qu’est ce qu’un Tiers Lieux ?

« Pour nous, le tiers-lieu est un espace modulaire polymorphe offrant un lieu physique et/ou symbolique à une communauté d’usagers. Il est polymorphe car il peux prendre des formes variées en fonction des besoins d’un territoire et des communautés d’usagers. En ce sens, il n’existe donc pas de tiers-lieu type. » Le tiers-lieu gagne à être envisagé à travers plusieurs prismes interdépendants les uns des autres :

Le prisme sociologique : par nature, le tiers lieu est fait de relations et d’interactions sociales. Il agit comme une fabrique de lien et de capital social, comme carrefour de rencontre, comme espace dans la Cité. Il renvoie à des pratiques culturelles, aux notions de vivre et co-créer ensemble et transcende les projets individuels des uns et des autres pour leur donner une dimension collective.

Le prisme socio-professionnel puisqu’il peut devenir un lieu de référence où des professionnels et des proams de domaines variés peuvent se rencontrer, échanger et travailler

Le prisme économique : lieu de travail, d’échange et de croisement, le tiers-lieu est à considérer comme une fabrique d’innovation. Comme le dit Elena Lasida dans son dernier ouvrage, la création consiste à établir des relations nouvelles entre ce qui est confondu. Nous sommes ici au cœur de la dynamique des tiers-lieux, et cette créativité peut évidemment déboucher sur la création de richesses financière et non financière, et donc sur une valeur économique avérée.

Le prisme culturel : le tiers-lieu est empreint de valeurs d’ouverture, de solidarité, d’échanges et de partages. Loin de se cantonner à la seule sphère du travail, il invite à transformer son usager en acteur co-créateur de sa réalité et de ses projets. Porteur d’une culture proactive, il est aussi lieu de création et d’échanges culturels

Le prisme territorial : véritable centre de ressources pour ses usagers, le tiers-lieu devient également un centre de ressources pour son territoire, qu’il contribue à interroger et à dynamiser. Parce qu’il met ses publics en rôle actif de co-création, le tiers-lieua tout intérêt à être mis en parallèle avec une dynamique territoriale. »

Par Movilab / www.movilab.eu


vendredi 4 avril 2014

Le réseau des Cantines

Source : Réseau des Cantines

Les Cantines sont des dispositifs pensés par des acteurs territoriaux de l’innovation numérique. Fortement influencée par les espaces de coworking américains, la première Cantine à ouvert en 2008 à Paris, à l’initiative de Silicon Sentier.
Dispositif opérationnel au service de l’innovation, nos missions relèvent de la dynamisation de communautés, l’accompagnement d’acteurs émergents et la diffusion des savoirs à travers l’organisation d’événements.
--> Catalyser / Dynamiser / Diffuser

Le réseau des Cantines et des lieux associés représente , 5 Cantines, 4 lieux associés, 1500 acteurs du numériques,   1200 événements annuels,  30 permanents, 6 espaces en cours d’intégration, 5 études de préfiguration publiées sous licences creative commons…


La Cantine by TVT
Maison des Technologies, Place G. Pompidou,
83500 Toulon
http://www.lacantine-toulon.org/

La Cantine Toulouse
27 rue d’Aubuisson
31000 Toulouse
http://lacantine-toulouse.org/

La Cantine numérique rennaise
46 boulevard Magenta,
35000 Rennes
http://www.lacantine-rennes.net/

La Cantine par Atlantic 2.0
11 impasse Juton, Chaussée de la Madeleine
44000 Nantes
http://www.atlantic2.org/

La Cantine par Silicon Sentier
Passage des panoramas,
12, Galerie Montmartre
75002 Paris
http://lacantine.org/

Zones mutantes

Source : Zones Mutantes

Les cinq domaines de Zones Mutantes

La société en réseau et l’hégémonie des écosystèmes : les nouvelles alliances, les nouvelles logiques de gouvernance partagée, le paradigme de l’organisation en réseau, la déconstruction des différentes pyramides qui ont structuré le vieux monde.

La mutation industrielle avec son cycle de destruction créatrice faisant émerger de nouveaux métiers d’entreprises, des manières radicalement différentes de penser l’activité productive et, un renouveau de l’entreprise.

Un nouvel ordre urbain s’exprimant dans les villes créatives, dans le développement des smart cities, dans la nouvelles place des citoyens  ou encore dans les nouveaux possibles ouverts par la métropolisation multipolaire

L’émergence de lieux créatifs aux formats multiples stimulant la créativité, l’innovation et le partage (tiers lieux, divers labs, structures hybrides, …)

De nouvelles approches de l’économie qui interrogent la notion de valeur et de finalité, qui élargissent le champ des concepts et qui donnent naissance à une grande diversité de projets, d’innovations sociales et de solutions concrètes.

Modèle contributif et production

Source : Blog Y Rumpala


  1. Article 1 : Un modèle contributif de type wikipédia peut-il être étendu à des productions matérielles ?
À partir de ces deux champs d’expérimentation et pour apprécier les conditions de possibilité d’une forme matérielle de « production entre pairs sur la base de communs », les trois billets qui vont suivre reprendront les trois angles précédents. Il s’agira d’abord de montrer que, pour des biens matériels, des dispositions d’esprit désintéressées sont aussi envisageables et qu’elles peuvent s’exercer vers des activités productives en enclenchant des formes de travail propres (1). Seront ensuite analysés les rapports sociaux et formes de coordination qui peuvent les faciliter et les aider à se déployer (2). En reconnectant (évolution du) travail et (évolution des) systèmes productifs, nous terminerons en donnant des éléments pour évaluer les voies alternatives et les potentialités que ce type d’activités productives semble ouvrir dans l’ordre socio-économique, notamment en fournissant de nouvelles capacités et ressources pour les conditions d’existence des individus et des groupes (3).
Lire la suite

  1. Suite : Contributions volontaires et facteurs d’intéressement à une (co)production entre pairs
La contribution désintéressée à un projet collectif renvoie à un type d’activité particulier qui suppose certaines dispositions d’esprit. Il faut donc un minimum de concordance entre des valeurs ou de compatibilité entre intérêts. Pour cette raison, il est d’abord utile de revenir sur les intentions portées dans ces projets collaboratifs, pour comprendre comment des subjectivités peuvent s’y investir et comment des motivations peuvent être entretenues...
Lire la suite

  1. Suite : Bases et formes de coordinations pour une production entre pairs sur la base de communs
 Si ces projets collaboratifs peuvent se développer, c’est aussi parce qu’ils s’appuient sur des activités qui ne se limitent pas à une production de biens plus ou moins concrets. Pour tenir, ces initiatives collectives ont aussi besoin de relations entretenues entre les acteurs intéressés. D’où l’importance des coordinations qui, tout en aidant à asseoir des réseaux, permettent d’ajuster les attentes et de mettre un certain ordre dans les activités.
Lire la suite
  1.  Suite : Débouchés de la coproduction entre pairs : l’émergence d’un mode de production alternatif ?
Si l’agrégation de ces activités tend à installer un mode de production particulier, il faut non plus seulement en préciser les soubassements, mais aussi en caractériser la portée et les avantages potentiels (du point de vue du bien-être individuel et collectif, etc.). Ces expérimentations portent une appréhension renouvelée des ressources auxquelles il est possible d’avoir accès. Des imprimantes 3D comme la RepRap sont susceptibles d’élargir l’accès à des outils de fabrication. Les Incroyables comestibles travaillent à restaurer des moyens de subsistance, produits par les populations elles-mêmes. L’esprit participatif est là aussi recherché pour renforcer ces dynamiques. 
Lire la suite
  1. Conclusion : Les potentialités en devenir de la production entre pairs sur la base de communs
Cette série de billets sur la « production entre pairs sur la base de communs » visait à montrer qu’elle peut aussi avoir des potentialités transformatrices lorsqu’elle s’expérimente dans le monde physique. L’intention était conjointement de reconceptualiser ces expérimentations, de façon à ne pas les voir simplement comme de nouveaux espaces d’activités plus ou moins collectives. Les porteurs de ces initiatives parviennent à intéresser, enrôler et mobiliser des individus au point de finir par former des communautés parvenant à s’étendre. Un type différent de système productif (distribué, ouvert, collaboratif, contributif, non marchand) paraît ainsi émerger. Des forces productives se découvrent, découvrent leur potentiel, s’efforcent de le maintenir.
À travers leurs promesses et pratiques, ces projets portent aussi un imaginaire alternatif ; ils tentent de retrouver une forme d’abondance, dans laquelle la logique n’est pourtant pas l’accumulation. Ces actions collectives, à partir de contributions même minimes et variables, se veulent davantage créatrices de communs.
Lire la suite

jeudi 3 avril 2014

Les figures du tiers espace : contre-espace, tiers paysage, tiers lieu

Hugues Bazin
Intervention au symposium « Art et Développement Humain » (Armentières -59, 11 octobre 2013)


Résumé
Le tiers espace est à la fois une réalité de l’expérience humaine et un dispositif opératoire. Le tiers espace offre une grille de lecture pour comprendre les mouvements émergents. Nous allons attacher à trois figures du tiers espace : le contre-espace pour sa dimension sociopolitique, le tiers paysage pour sa dimension écologique et écosystémique, le tiers-lieu pour sa dimension d’auto-fabrication économique et culturelle.

Table des matières
Une démarche pragmatique issue de l’expérimentation sociale
Contre espace
Tiers paysage
Tiers lieu
Qualités et caractéristiques des tiers espaces
Le laboratoire social, un tiers espace de la connaissance

Lire l'article

Réseau en Aquitaine : La coopérative des Tiers-Lieux

Source : tierslieux.net


Intitulée "La Coopérative des Tiers-Lieux, travailler autrement en Aquitaine", l’association est une préfiguration d’une coopérative d’espaces de travail partagé et collaboratif en Aquitaine.

Sa volonté repose sur les objectifs suivants :
- pouvoir mutualiser des outils de réservation et des ressources communes,
- centraliser l’ensemble des informations relatifs aux espaces,
- avoir une visibilité plus importante à travers ce réseau d’espaces,
- s’appuyer sur des retours utilisateurs pour être toujours en adéquation avec les besoins,
- avoir un interlocuteur identifié pour les organisations qui veulent repenser leur organisation au travail.




La place du marché "marchand" : moins d'1/7 des fluxs

Source : Etopia
La place du marché dans l’économie belge, croissance et décroissance
Bruno Kestemont, chercheur-associé à Etopia, Université libre de Bruxelles (CEDD et CEESE) ; SPF économie – DGSIE

Qq extraits :

 

 

Conclusion 
"Si l’on considère une conception élargie de l’économie, on peut estimer en première approximation une répartition des flux de biens et services au moins égale entre échange, réciprocité et nature. Le marché représenterait en Belgique moins du septième des flux de biens et services. on reste très éloigné de l’hypothèse néoclassique de marchandisation et d’appropriation de tous les moyens de production. Le PIB représenterait moins du tiers des flux de biens et services. une définition large de l’économie est donc pertinente au regard de l’importance des flux concernés.
 

Si nos estimations sont plausibles, les « outils économiques », taxes, subsides, brevetage, ou échanges de droits, ne toucheraient qu’une petite partie des flux à la fois utiles à notre bien-être et éventuellement nuisibles pour d’autres générations ou pour l’environnement. Ces outils auraient donc une portée limitée.
 

Nos résultats suggèrent que les formes « alternatives » d’économie, loin de représenter une utopie, constituent dès aujourd’hui la règle plutôt que l’exception.
 

Des réglementations environnementales, sociales et économiques resteraient un outil indispensable à la recherche d’un optimum de développement « économique » soutenable."

Objets utiles, durables, à produire localement, sous licence libre

Source : Framasoft

http://openfarmtech.org/wiki/Main_Page-FR

Un kit libre pour démarrer une civilisation !
"Un projet assez extraordinaire consistant à placer sous licence libre les spécifications d’une cinquantaine de machines agricoles permettant théoriquement à un village d’accéder à l’autosuffisance."

Quand l’économie tourne rond

Source : Journal de l'Environnement

  • "L’économie circulaire continue de faire des émules en Europe. Derrière ce concept, se cache un nouveau système de production, qui oblige les entreprises à penser le devenir des matières premières dès la conception de leurs produits.
  • L’étude rappelle que la croissance du recours aux matières premières est en train de s’emballer. Au niveau mondial, 65 milliards de tonnes ont été injectées dans l’économie en 2010 et on devrait atteindre les 82 Mdt en 2020.
  • Autre exemple de produit courant : la machine à laver. Les modèles haut de gamme pourraient être accessibles à la plupart des foyers s’ils étaient loués plutôt que vendus. Résultat : un tiers de profit supplémentaire pour le fabricant qui toucherait de nouveaux ménages. Sur une période de 20 ans, le remplacement de 5 machines (à la durée de vie moyenne de 2.000 cycles) par la location d’une machine pouvant effectuer 10.000 cycles économiserait 180 kilogrammes d’acier et éviterait plus de 2,5 t d’émissions de CO2."

 

à l'ère de la production Open Source

Source : FramaBlog

« Le logiciel libre, l’innovation partagée et la production collaborative menacent le capitalisme tel que nous le connaissons. » C’est ainsi que Michel Bauwens résume son propos dans les colonnes du site d’Aljazeera.
Le menace vient du fait qu’à l’aide d’Internet nous créons beaucoup plus de valeur d’usage (qui répond à nos besoins) que de valeur d’échange (qui se monétise facilement[1]).

[...]
"Nous nous trouvons dans la seconde phase de l’économie du savoir, au cours de laquelle les réseaux sont en train d’être étendus à toute la société, et qui permet à tout un chacun de s’engager dans une production collaborative. Ce qui crée de nouveaux problèmes et engendre de nouveaux défis. Ajoutons à cela la stagnation des revenus, la diminution de la masse du travail salarié que cette production collaborative de valeur entraîne, et il évident que tout ceci ne peut être résolu dans le paradigme actuel. Y a-t-il dès lors une solution ?
Il y en a une mais elle sera pour le prochain cycle : elle implique, en effet, une adaptation de l’économie à la production collaborative, ouvrant par là-même les portes à un dépassement du capitalisme."

Lire l'article


mercredi 2 avril 2014

Biens Communs - La Prospérité par le Partage


Source : Framablog

Évidemment, le principe de l'hypertexte amène d'un sujet intéressant à l'autre... Donc encore les activistes du logiciel libre qui font bien mieux que de libérer du code informatique !


Lire le document original
Un rapport de Silke Helfrich, Rainer Kuhlen, Wolfgang Sachs, Christian Siefkes
Publié en décembre 2009 par la Fondation Heinrich Böll
Traduit par Jeremy Marham et Olivier Petitjean (Ritimo.org)
Sous licence Creative Commons By-Sa

Extraits
  • Ce sont de grands inconnus, et pourtant nous vivons tous grâce à eux. Ils sont au fondement même de notre vie collective. Ce sont les biens communs. L’air, l’eau, les savoirs, les logiciels et les espaces sociaux. Et bien d’autres choses qui rendent possible la vie quotidienne et le bon fonctionnement de l’économie.
  • les Biens communs seront à n’en pas douter non seulement l’un des mots clés de ces temps nouveaux qui s’offrent à nous, mais aussi, si nous le voulons bien, l’un des éléments moteurs et fédérateurs des politiques progressistes de demain ». Ce rapport est une pièce important à verser au dossier, tellement importante que d’aucuns pourraient presque y voir une sorte de manifeste pour les générations à venir.
  • Les biens communs plairont aux conservateurs par leur dimension de préservation et de communauté, aux libéraux par la mise à distance de l’État et l’absence d’incompatibilité avec le marché, aux anarchistes par la mise en avant de l’auto-organisation, et aux socialistes et communistes par l’idée de propriété commune sous contrôle collectif. Benni Bärmann
  • La conception classique de la propriété, comprise en premier lieu comme droit de l’individu, acquiert une nouvelle dimension si l’on prend conscience de l’existence d’un droit collectif sur les biens communs.
    - Quelles sont les conséquences d’une redéfinition des terres comme biens communs ?
    - Qu’advient-il de l’espace public lorsqu’il n’est plus possible de le privatiser à volonté par la publicité, les décibels, les voitures ou les parkings ?
    - À quoi ressemblerait une société où l’utilisation libre des biens relatifs à laconnaissance et la culture serait devenue la règle, et leur utilisation commerciale l’exception ?
    - Quelles sont les règles et les institutions qui encouragent un rapport riche de sens aux biens communs ?
  • [L'idée des biens communs] Elle permet de rassembler en une stratégie commune la diversité des expériences pratiques et des projets, sans pour autant renoncer à la diversité des perspectives et des idéologies.
  • Nous pouvons directement vouer notre énergie, nos institutions et nos talents aux biens communs et à ce qui constitue leur essence: la diversité de la vie.
  • Nous pouvons nous demander systématiquement, à propos de tout projet, de toute idée ou de toute activité économique, s’il apporte plus aux communautés, à la société et à l’environnement qu’il ne leur retire.
  • Nous pouvons reconnaître et soutenir matériellement en priorité les activités qui génèrent, entretiennent ou multiplient des biens à la libre disposition de tous.
  • Nous pouvons faire en sorte que la participation collective et équitable aux dons de notre Terre ainsi qu’aux réalisations collectives du passé et du présent soit institutionnalisée et devienne la norme.
  • Nous pouvons recourir à des processus décisionnels, des moyens de communication et des technologies transparents, participatifs et libres, ainsi que les améliorer.
  • Nous pouvons inverser la tendance actuelle: en nous fixant des limites et en utilisant de manière durable les ressources naturelles, mais en étant prodigues en matière de circulation des idées. A insi nous bénéficierons au mieux des deux.
  • Nous pouvons trouver des moyens intelligents de promouvoir la progression de tous, au lieu de nous concentrer exclusivement sur l’avancement individuel.

Et une vidéo qui explique l'idée et illustre la pratique (Source : http://www.remixthecommons.org/fr/)


Define the Commons / Définir le Bien Commun / Definir el Procomùn II from Remix the Commons on Vimeo.

mardi 1 avril 2014

Transition : 7+7+7+7 idées à piocher

Source : l'arpent nourricier

Kristen continue avec intelligence sa série des 7 idées :
  1. 7 idées d’entreprises pour la transition
  2. 7 idées green business pour la transition
  3. 7 idées associatives pour la transition
  4. 7 idées municipales pour la transition
  5. 7 idées Open-Source pour la transition
A piocher.


La Fabrique à initiatives - AVISE

Source : AVISE

Je vous avais parlé du District Solidaire, voici encore un exemple convergent...

La Fabrique à initiatives a été pensée par l’Avise pour faire émerger et développer des entreprises viables et pérennes, en mettant en relation sur un territoire, l’ensemble des ressources et outils pouvant être mobilisés pour concrétiser un projet d’entreprise sociale.















Un exemple en région :
http://www.adress-hn.org/L-ADRESS/Les-actions-thematiques/La-Fabrique-a-initiatives
http://www.adress-hn.org/medias/File/Plaquette%20Fabrique%20HN.pdf

Le « vrai » travail ? par Gérard FILOCHE

Source : Filoche

Le « vrai » travail ?

Le “vrai” travail ? celui des 650 accidents mortels, des 4500 mutilés du travail ? Celui des droits violés et des heures supp' impayées ?

Le « vrai travail » ? Celui des maladies professionnelles, amiante, TMS, surdité, cancers, qui augmentent, sont sous-déclarées, sous réparées.

Le “vrai” travail ? 150 000 accidents cardiaques et 100 000 accidents vasculaires par an dont entre 1/3 et 50 % liés au travail...

Le “vrai” travail ? Ce jeune ascensoriste de 26 ans écrasé par l'engin qu'il réparait, à cause de la compétition sauvage entre OTIS et KONE

Le “vrai” travail ? Et les milliers d’ouvriers désamianteurs qu'il laisse en ce moment mourir sans protection par refus d'un moratoire ?

Le “vrai” travail ? Celui des mini-jobs, des stages, des emplois saisonniers atypiques, des 3 X 8, des 4 X 8, des intérims et CDD répétés ?

Le "vrai" travail ? Celui des millions de travailleurs pauvres qui n'arrivent pas à vivre avec leurs salaires ?

Le "vrai" travail ? Celui du milliard d'heures supplémentaires non déclarées, non majorées, non payées attribuées à ceux qui ont un boulot au détriment de ceux qui n'en ont pas ?

Le « vrai » travail ? Celui des femmes qui gagnent 27 % de moins que les hommes ?

Le « vrai » travail ? Celui des jeunes à 25 % au chômage et à 80 % en CDD ?

Le « vrai » travail ? Celui des immigrés, forcés à bosser sans droits et sans papiers par des esclavagistes et marchands de sommeil franchouillards ?

Le « vrai » travail ? Celui des seniors licenciés, 2 sur 3 a partir de 55 ans et qui ne peuvent cotiser que 35 annuités alors que 42 sont exigés dorénavant pour une retraite décente ?

Le "vrai travail" ? Celui des restaurateurs dont 1 sur 4 utilisent des clandestins, non déclarés dans le fond de leur cuisine ?

Le “vrai” travail ? Celui des exploitants agricoles qui tuent des inspecteurs du travail pour pouvoir abuser d'immigrés clandestins ?

Le “vrai” travail ? Celui des beaufs de la CG-PME, des cadres casques oranges de chez Bouygues, des marchands de manœuvre appelés « viande » ?

Le “vrai” travail ? "La vie, la santé, l'amour sont précaires pourquoi le travail ne le serait-il pas?" (Parisot/Sarkozy)

Le “vrai” travail contre le droit du travail ? Le pauvre exploité qui sue et se tait, la dinde qui vote pour Noël !

Le “vrai” travail "sans statut" ? "La liberté de penser s'arrête là où commence le Code du travail" selon Mme Parisot et... M Sarkozy
`
Le “vrai” travail sans syndicat ? Sans syndicat pas de Smic, pas de durée légale, pas de congés payés, pas de sécurité sociale, pas de droit

Le “vrai” travail ? Celui qui ne fait jamais grève, qu'on ne voit jamais manifester, qui n'est pas syndiqué, qui piétine son collègue ?

Le « vrai » travail ? Celui sans délégué du personnel, sans comité d’entreprise, sans CHSCT, sans institution représentative du personnel ?

Le “vrai” travail ? à France Télécoms, des dizaines de suicides, faute inexcusable du patron de combat qui licencie, stresse, vole, tue

Le “vrai” travail ? Parlons en ! Stress, risques psychosociaux, harcèlement, suicides, chantage à l'emploi, heures supp' impayées ?

Le “vrai” travail ? Les travaux les plus durs sont les plus mal payés, bâtiment, restauration, nettoyage, transports, entretien, industries

Le “vrai” travail ? Qu'est ce qu'il y connaît ? Dans le bâtiment, 1,1 million bossent surexploités, maltraités, mal payés, accidentés, meurent sans retraite

Le « vrai » travail ? Celui des 900 000 foutus dehors par « rupture conventionnelle » de gré à gré sans motif et sans mesure sociale ?

Le « vrai » travail ? Celui des auto-entrepreneurs, un million en théorie, la moitié en réalité, qui se font exploiter comme faux salariés, à bas prix et sans protection sociale ?

Le “vrai” travail ? celui qui bosse dur pour survivre misérablement ou celui qui exploite dur les autres pour vivre dans des palais dorés ?

Le “vrai” travail ? celui des actionnaires, des rentiers, des riches, des banksters du Fouquet's qui gagnent 600 SMIC par an en dormant ?

Le « vrai » travail, celui de Maurice Levy patron qui se ramasse 16 millions d’euros d’argent de stocks option de poche pillés sur les richesses produites par les salariés.

Le « vrai » travail ? celui de Molex, de Sea France, de Gandrange et Florange, de Continental, de Lejaby, de Pétroplus, des Fonderies du Poitou, de toutes celles et ceux qui ont du se battre pour le garder ?

Le “vrai” travail ? Qu'est ce qu'il y connaît ce cul doré de Sarkozy ? N'a jamais passé la serpillière dans une cantine ni poussé un chariot.


Limiter la taille des entreprises ?

Source : Blog Jalons au jardin

Le discours de la doxa libérale ne cesse de vanter les avantages de la grande taille des entreprises qui permet de réaliser des économies d’échelle et d’augmenter les capacités de diffusion et de commercialisation ; mais on ne parle jamais de ses effets néfastes… et pourtant, ils sont nombreux :

  • concentration des pouvoirs
  • empreinte écologique importante
  • production standardisée
  • production de mauvaise qualité
Les trop grandes structures, dans quelque domaine que ce soit, participent à ce qui désapproprie les habitants de leur territoire de vie.
[...]
Depuis les réflexions éclairées de Leopold Khor, Kirkpatrick Sale, E.F Schumacher (l’auteur de Small is beautiful, publié en 1973) et d’Ivan Illich dans les années 1960-1970, il y a eu comme une occultation totale de ces questions de taille et de seuils dans la pensée collective. Le fantasme de la croissance infinie produit de tels impensés ! A quand une législation et une politique économique qui prennent en compte les effets destructeurs de la taille démesurée des entreprises ??

Lire l'article



LA FABLE DU TRAVAIL CHER

Source : Agoravox

Juste un petit billet qui rappelle utilement que...

"si le travail coûte cher, vivons dans l’opulence, arrêtons de travailler."

Lire le début


Valeur travail

Source : Baptiste Mylondo, "Ménageons notre peine" dans l'ouvrage "L'antiproductivisme" à paraître aux éditions Parangon

A propos du travail :
  • Stevenson : oisiveté n’est pas fainéantise, elle « ne consiste pas à ne rien faire, mais à faire beaucoup de choses qui échappent au dogme de la classe dominante ».
  • B. Vian : "Le travail c’est ce qu’on ne peut pas arrêter de faire quand on a envie d’arrêter de le faire"
  • « travailler tous pour travailler moins »
  • « consommer moins pour travailler encore moins »
  • En effet, tandis que la RTT à salaire constant mise sur un partage plus équilibré des gains de productivité, entre profits et salaires et entre production et consommation, le droit au temps partiel implique quant à lui un rééquilibrage entre le couple production/consommation d’un côté et temps libre de l’autre, signifiant à ce titre une rupture bien plus marquée avec la logique productiviste et consumériste.

Jeans locaux

Source : 1083.fr

Des jeans... locaux.


lundi 31 mars 2014

Gorz : Qu'est-ce que le travail ?

Source : Actuchomage.org

Un entretien lumineux et profond avec le philosophe André GORZ (1923-2007) sur l'emploi, le temps libre, et plus encore. Indispensable !

Productivité : trop chers humains

Source : Blog Résultat d'exploitation(s)

Une intéressante synthèse sur les évolutions de la productivité selon le type de biens et services.

Lire l'article.

La valeur du "travail non rémunéré"

Source : OCDE
OCDE (2011), Panorama de la société – Indicateurs sociaux de l’OCDE
www.oecd.org/els/social/indicateurs/SAG


"La valeur du travail non rémunéré est considérable – environ un tiers du PIB dans les pays de l’OCDE- allant d’un minimum de 19% en Corée et s’élevant à 53% au Portugal – constituant une contribution importante au bien-être des sociétés de l’OCDE."

Autonomie collective, mutualisation

Source : Les Echos (encore !)
Par Ludovic Deblois

Une série d'articles bien tournés autour du changement :
  1. L’impermanence des choses : soyons moteurs du changement
  2. La mutualisation n’est-elle qu’un remède face à la crise ?
  3. Appel général : curiosité, audace et idéalisme

"L’autonomie collective, c'est-à-dire le rassemblement d’individus libres autour de projets communs, sera sans aucun doute un moteur de l’évolution"

Quel travail voulons-nous ? La grande enquête

Source : lectures.revues.org

Jan Krauze, Dominique Méda, Patrick Légeron, Yves Schwartz,
Quel travail voulons-nous ? La grande enquête

Paris, Les Arènes, 2012.

Initiée par Radio-France, cette enquête atteste le regain d’intérêt éditorial et médiatique pour « le travail ». La large diffusion de ses résultats1 avait pour ambition une mise en débat et la promotion de cette thématique dans la campagne électorale ; elle contribue plus largement à faire sortir ces questions des espaces confinés des spécialistes.

Le livre propose une analyse qui met en avant de fortes attentes à l’égard du travail, en restituant dans une seconde partie les résultats de l’enquête. Dans le cadre de six courts chapitres, il souligne la perte de sens ressentie par de nombreux salariés, interroge la souffrance au travail et ses origines, tout en insistant sur le travail comme source d’épanouissement et le poids des salariés « heureux au travail » ; suivent trois chapitres consacrés aux solutions possibles, proposées par les salariés, les experts, le syndicaliste et le chef d’entreprise sollicités. Plusieurs difficultés au travail sont massivement évoquées : absence de perspective en termes d’évolution de carrière et de salaire (48 % des répondants) ; manque d’effectifs (près de 38 % des répondants) ; « l’obsession de la rentabilité » (35 %) ; « on vous en demande trop, vous vous sentez dépassé » (30 %) ; le « manque de respect » (22 %) ; le « manque d’esprit d’équipe » (20 %) ; la « précarité du travail » (16 %) ; le manque d’autonomie ; le harcèlement… 

C’est donc une image nuancée du rapport au travail que propose cet ouvrage clair et stimulant. La présentation synthétique des résultats de l’enquête s’accompagne de larges citations : témoignages des auditeurs, extraits d’ouvrages et d’articles sur le travail… Les illustrations pertinentes du dessinateur de presse Muzo contribuent à rendre l’ouvrage largement accessible, voire ludique.

samedi 15 mars 2014

Alternatives concrètes : vivre, travailler, produire, échanger

Petite liste, pour tous ceux qui s'intéressent à de nouvelles formes d'organisation socio-économiques.

Réseau REPAS

District Solidaire


La Scierie

Si vous en connaissez d'autres, ça m'intéresse...

samedi 1 mars 2014

la-coop.org : travailler autrement

Une autre source d'expérimentateurs en travail / pensée coopératifs...


la-c00p.org est une association dont les membres mènent une réflexion et tentent de mettre en place des systèmes d'autonomie politique, intellectuelle et vivrière, permettant ainsi aux humains de ne pas se cantonner à un seul type d'activité mais de mêler harmonieusement les travaux de production intellectuelle et matérielle.

Premières sources sur le même thème ICI.

District solidaire

Ça se passe à Lyon... bigrement intéressant : Plaquette

En résumé :

Le contexte.
Des problèmes de société connus de tous : Le travail / L’environnement.

Le « capitalisme » est-il responsable ?
La régulation politique du capitalisme ne vient plus.

La genèse du projet.
Le développement des coopératives de salariés est une réponse à bien des problèmes posés par la « répartition du pouvoir capitaliste ».
Pourquoi les coopératives de salariés ne se développent pas plus ?
Où en est le mouvement des coopératives de consommation ? (Une autre branche de la famille coopérative)

… ainsi est apparu le projet de District Solidaire.